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Deux beaux films sur la vie de deux grandes stars de la chanson française. Deux destins différents mais si semblables finalement ; deux écorchés vifs ; deux personnages vêtus de noirs ; deux âmes sombres et belles ; l'un punk rock ; l'autre « pianiste chantante ».
Daniel Darc – Pieces of My Life
Un film de Marc Dufaud
« Les seuls êtres qui m'intéressent sont les fous, ceux qui brûlent comme des candélabres romains ». Cette phrase de Jack Kerouac hante le film de Marc Dufaud et Thierry Villeneuve. Elle colle surtout à la peau et à l’œuvre de Daniel Darc. Chanteur de Taxi Girl, groupe synthé-punk qui fut la perle noire du rock made in France des années 80, ce personnage ambigu affirma en permanence l'importance de la complexité et de la sensibilité - extrêmes, chez lui, comme toutes choses, jusqu’à sa disparition prématurée, le 28 février 2013, quelques jours avant sa venue en concert à Chaumont.
À travers des images inédites et intimes filmées pendant 25 ans, « Daniel Darc - Pieces Of My Life » témoigne de sa façon de vivre, avec ses moments de fulgurances et d’excès, ses solitudes, ses errances et ses abîmes.
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Barbara
Un film de Mathieu Amalric
Autant vous prévenir, ce Barbara est un « antibiopic ». Aucun récit linéaire sur les épisodes clés de l’existence de la chanteuse. Ce n’est pas la biographie qui intéresse l’auteur, mais l’esprit de la chanteuse, ses vertiges, ses sensations, ses émotions, qui déteignent si bien sur nous lorsqu’on l’écoute. Amalric refait jouer ces séquences par Jeanne Balibar. C’est si bien fait qu’on ne sait plus très bien laquelle est vraie, laquelle est fausse. On s’y perd, on s’y noie. C’est le but. Car Barbara est comme un parfum capiteux, une obsession. Impossible de l’aimer tièdement. Même si elle est folle ou sorcière — ce qui transparaît aussi. Evocation. Hantise. Exercice de variation, de fragmentation. Poème kaléidoscopique. Voilà ce qu’est Barbara. Une envolée, un film en vers libres.
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