Chaque mois, dans le cadre convivial de la librairie Apostrophe, Georges-Olivier Châteaureynaud, sur commande des silos, invite un écrivain à présenter son parcours littéraire ainsi que son dernier livre. Ces rencontres d’écrivains ont lieu le 2ème ou le 3ème jeudi de chaque mois à 18h30. Après Chris Donner, Jean-Claude Bologne, ou bien encore Carole Martinez, c’est Pascal Garnier qui était l’invité de la dernière rencontre programmée le 15 mai.
Plusieurs questions de Georges-Olivier Châteaureynaud à Pascal Garnier. Flash-back sur la construction de l’univers littéraire de l’auteur. Quelques extraits :
« Vers quinze ans, l'Education nationale et moi décidons de rompre d'un commun accord. Je n'en peux plus, j'étouffe, la vraie vie est ailleurs. Je vais donc voir si j'y suis. A cette époque, les routes sont encore praticables, l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient, est toujours plus loin à l'Est.[…].
Toutefois, en écrivant mes pauvres chansonnettes, j'ai pris goût aux mots. Au fond de moi je nourris le fol espoir d'écrire plus long, un livre par exemple. Mais la pauvreté de mon vocabulaire et ma méconnaissance de l'orthographe et de la conjugaison se dressent devant moi comme d'infranchissables barrières. Alors je divorce, je me remarie, je fais un peu de déco pour des magazines féminins, je bricole par-ci par-là, je m'égare parfois dans des combines plus ou moins avouables, bref, je tue le temps. Et je retrouve la qualité d'ennui de mon enfance d'une douceur opiacée. J'ai trente-cinq ans. […].
Ne s'évadent que ceux qui sont incarcérés, et d'une certaine manière c'est mon cas. Je n'ai plus le choix, ma seule issue c'est le format 21 x 27 d'une page blanche. J'y creuse laborieusement mon trou sur un coin de table de cuisine. Une nouvelle, puis deux, puis trois, puis... Un jour un éditeur au bout du fil. ».
« Vers quinze ans, l'Education nationale et moi décidons de rompre d'un commun accord. Je n'en peux plus, j'étouffe, la vraie vie est ailleurs. Je vais donc voir si j'y suis. A cette époque, les routes sont encore praticables, l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient, est toujours plus loin à l'Est.[…].
Toutefois, en écrivant mes pauvres chansonnettes, j'ai pris goût aux mots. Au fond de moi je nourris le fol espoir d'écrire plus long, un livre par exemple. Mais la pauvreté de mon vocabulaire et ma méconnaissance de l'orthographe et de la conjugaison se dressent devant moi comme d'infranchissables barrières. Alors je divorce, je me remarie, je fais un peu de déco pour des magazines féminins, je bricole par-ci par-là, je m'égare parfois dans des combines plus ou moins avouables, bref, je tue le temps. Et je retrouve la qualité d'ennui de mon enfance d'une douceur opiacée. J'ai trente-cinq ans. […].
Ne s'évadent que ceux qui sont incarcérés, et d'une certaine manière c'est mon cas. Je n'ai plus le choix, ma seule issue c'est le format 21 x 27 d'une page blanche. J'y creuse laborieusement mon trou sur un coin de table de cuisine. Une nouvelle, puis deux, puis trois, puis... Un jour un éditeur au bout du fil. ».
Place ensuite au dernier roman de Pascal Garnier : La théorie du Panda. En décrivant la façon dont l’inspiration lui était venue pour écrire ce roman, Pascal Garnier brosse le portrait d’une photo prise lors d’un salon du livre. Voici donc en page d’ouverture, une gare puis un hôtel avec lesquels Pascal Garnier aménage un monde tout autour de son personnage. Des êtres sans lien les uns avec les autres se rencontrent, tous autour de Gabriel, personnage errant dans la ville. On perçoit les échos de souffrances, des bonheurs perdus. Georges-Olivier Châteaureynaud, en lisant quelques passages, ne fait qu’accentuer le plaisir de lire ou de relire ce roman très attachant.
Découvrez, vous aussi, l’intrigue, l’histoire de ce panda, et tout ce qu’il représente en empruntant ce livre aux silos.
SECTION ADULTES
La théorie du panda. - Pascal Garnier
Zulma. - R GAR t
Découvrez, vous aussi, l’intrigue, l’histoire de ce panda, et tout ce qu’il représente en empruntant ce livre aux silos.
SECTION ADULTES
La théorie du panda. - Pascal Garnier
Zulma. - R GAR t
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