Les 14 affiches présentées sur la façade de l’Hôtel de Ville s’intéressent, cette année, à la représentation de l’enfant dans la collection d’affiches Dutailly de Chaumont. Au XIX e siècle, la France connaît une relation ambiguë à la natalité. Dans les campagnes, les naissances sont prolifiques tandis que la bourgeoisie industrielle, la petite bourgeoisie des villes et minoritairement le prolétariat urbain connaissent une baisse de la natalité. Le statut de l’enfance évolue vers une définition moderne. En 1882, les lois Ferry rendent l’instruction obligatoire pour les garçons et les filles âgés de 6 à 13 ans. L’enfance est protégée par la loi sur le travail de 1892 qui interdit l’emploi aux enfants de moins de 13 ans et limite la durée de leur temps de travail.
A la Belle Epoque, on assiste à une véritable mis en scène du bébé au travers de concours organisés par des sociétés d’hygiène. Dans l’affiche, le « Bébé Poulain » est le premier bébé publicitaire, créé quelques années avant les Bébés Cadum et Nestlé. L’enfant n’est plus un adulte miniature mais une personne à part entière. Les publicitaires s’adressent donc à ce nouveau public de consommateurs. Biscuits, chocolats, cosmétiques, théâtre, jouets, desserts, l’enfant devient le prétexte à des représentations loufoques, célèbres, caricaturées, surprenantes. Fêtons l’Avent en compagnie de ces joyeux bambins, à découvrir chaque soir jusqu’à Noël. Les mômes s'affichent !
A la Belle Epoque, on assiste à une véritable mis en scène du bébé au travers de concours organisés par des sociétés d’hygiène. Dans l’affiche, le « Bébé Poulain » est le premier bébé publicitaire, créé quelques années avant les Bébés Cadum et Nestlé. L’enfant n’est plus un adulte miniature mais une personne à part entière. Les publicitaires s’adressent donc à ce nouveau public de consommateurs. Biscuits, chocolats, cosmétiques, théâtre, jouets, desserts, l’enfant devient le prétexte à des représentations loufoques, célèbres, caricaturées, surprenantes. Fêtons l’Avent en compagnie de ces joyeux bambins, à découvrir chaque soir jusqu’à Noël. Les mômes s'affichent !
L’affiche de la manifestation « Lumières d’affiches » est signée, en 2007, par le graphiste Grégoire Romanet. Diplômé de l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, il a travaillé au sein des Ateliers Fabbrizi et avec Pierre Bernard pour l’atelier de création graphique avant d’œuvrer en indépendant. L’affiche qu’il propose pour cette manifestation rend d’abord hommage au XIXe siècle, à son imagerie et aux recherches stylistiques. Ici, sont proposés plusieurs langages du graphisme : l’illustration, les reproductions chromolithographique, photographique et le dessin de la lettre. L’affiche renvoie également aux techniques de reproduction du réel. Souvenons-nous que la photographie et le cinéma apparaissent au moment même où l’affiche envahit les rues : la société de l’image prend place en cette fin de XIXe siècle.
Julia Vaillant, Pôle graphisme de la Ville de Chaumont
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